Les annonces publicitaires multiplient les stereotypes de genre.

Elles conventionnalisent et confortent des rapports entre ces dames et nos hommes, deja presents hors des representations mediatiques.

J’ai publicite est-elle fondamentalement sexiste ?

Dans le monde merveilleux de la publicite, les aventuriers buveurs de biere n’ont aucun ventre et leurs dents brillent d’une blancheur immaculee. Les couches culottes ne fuitent pas, le caramel ne fait jamais grossir. Meme les voitures les plus puissantes ne polluent nullement l’environnement : des messages publicitaires presentent une vision tronquee du vrai. Ils debordent aussi de stereotypes ainsi que cliches. Mais pourquoi donc ? Essentiellement parce que l’objectif final une publicite est de vendre une marque, un produit, un service. Et concernant i§a, il faut nos rendre desirables, en les noyant sous un brouillard imaginaire. Ce n’est gui?re seulement une lessive, un parfum ou une paire de baskets que l’on achete, puis une valeur symbolique. Pour votre Realiser, la publicite tire parti de des desirs nos plus profonds. Elle court-circuite la pensee en s’appuyant via des propres stereotypes, y compris de genre, sans chercher a revolutionner J’ai societe, dont i§a ne fera qu’amplifier et caricaturer ses valeurs. Le stereotype, de genre dans ce cas de figure, est ainsi etroitement lie au modele publicitaire, en constitue Afin de ainsi dire une caracteristique evidente, qu’elle traite de maniere differentialiste[1], dans une vision hyperbolique des caracteres feminins et masculin via fond de ce que l’on pourrait appeler « l’hyper stereotypie publicitaire ».

J’ai representation de la femme est une pellicule fort sensible dans laquelle s’imprime les innovations d’une epoque. Mes images en femme revelent des questions que la societe se pose sur la feminite.

Goffman, comparant les images publicitaires a Notre realite sociale, a etabli votre parallele : « si les premieres constituent une conception ideale des deux sexes et de leurs relations structurelles, nos expressions reelles d’une feminite et de la masculinite procedent, elles aussi, de poses artificielles ; une photographie publicitaire constitue une ritualisation d’ideaux sociaux, telle que bien cela empeche l’ideal de se manifester a ete coupe, supprime. Notre standardisation, l’exageration et la simplification qui caracterisent les rites en general se retrouvent dans les poses publicitaires, mais portees a votre degre superieur. Ainsi, si la feminite et la masculinite sont ritualisees dans la realite, elles sont hyper-ritualisees dans les photographies publicitaires[2] ». J’ai publicite decale les situations et les personnages de divers degres avec rapport au vrai. La representation visant a l’authentique d’une scene ordinaire, avec des gens normaux, ne offre pas un grand interet concernant le consommateur. L’image d’une femme qui avale sans joie une boisson sur un coin de table de cuisine apporte une faible plus-value symbolique au soda, ainsi, ne va permettre jamais a celui-ci de se distinguer en concurrence, ni meme, pire, de se faire remarquer par le consommateur. Afin que J’ai pub soit acceptee, on doit une part de verite. Pour qu’on y adhere, on doit une part d’exageration, ou de mensonge.

Dans l’univers caricatural une publicite, l’actrice a toujours occupe une place strategique. Valerie Brunetiere[3] estime que « Notre representation d’la femme reste une pellicule reellement sensible via laquelle s’imprime les innovations d’une epoque. Mes images d’une femme revelent les questions que la societe se pose sur la feminite ».

Menagere et seductrice

Les traits bien particuliers d’une femme-modele publicitaire sont connus depuis longtemps : tendre, si nullement soumise, seduisante, si pas coquine, dependante, inintelligente[4] (surtout quand elle reste blonde et/ou au volant d’une voiture), responsable des taches domestiques[5] : les publicitaires ont depuis forcement decline votre univers de multiples facons. Certes, nos annees 80 ont partiellement inflechi le modele de la belle idiote, alignant nos annonces mettant en scene une femme performante, miroir des valeurs masculines, cristallisation d’une agence elle-meme en evolution, tandis que les hommes, estampilles des fois « nouveaux peres » prenaient le chemin inverse[6].

Toutefois, les figures traditionnelles ont notre vie tres dure, rejouant sans cesse la dualite entre femme-objet et femme au foyer. Malgre la perennite des archetypes, on va pouvoir debusquer de nouveaux discours. Dans quelques annonces, l’actrice construit son identite, revendique le droit au plaisir, au aussi titre que les hommes, jusqu’a figurer le registre d’la femme-couguar[7]. Si ces images ont la possibilite de sembler neuves, elles enferment la feminite dans un autre vieux poncif, celui en femme erotique, certes liberee, mais dependante du regard que des hommes portent dans cette dernii?re, comme le notait Bourdieu[8] : « A ceux qui objecteraient que nombre de dames ont rompu aujourd’hui au milieu des normes et les formes traditionnelles une retenue et qui verraient dans l’espace qu’elles font a l’exhibition controlee du corps un indice de « liberation », il va suffire d’indiquer que cet usage du corps propre reste tres evidemment subordonne au angle d’approche masculin (comme on le voit beaucoup dans l’usage que la publicite fait d’une femme, encore aujourd’hui, en France, apres votre demi-siecle de feminisme) : le corps feminin a Notre fois offert et refuse manifeste la disponibilite symbolique qui convient a la femme »

Au dela des representations erotiques ou pornographiques une femme, au monde d’une pub, l’hypersexualisation et nos allusions sexuelles se repandent, au risque d’encourir une censure, elle-meme tres vendeuse.

Notre dimension erotique une femme dans la publicite n’a jamais cesse. Elle prend aussi nouvelle figure plus subtile que la nudite simple avec le porno-chic, auquel nos references foisonnent dans le monde publicitaire, ouvrant des codes du porno a plus de gens, ainsi, suscitant de multiples critiques denoncant l’instrumentalisation du corps des femmes comme objet de predation sexuelle. Ungaro, Dior, Versace et bien d’autres encore n’hesitent plus, avec des mises en scene esthetisantes, a presenter des dames enchainees, liees, portant des accessoires a connotation sadomasochiste ou dans des postures evoquant tres franchement la soumission sexuelle, sans que pour autant nos corps soient denudes https://datingmentor.org/fr/habbo-review/. Le tout premier spot publicitaire televisuel de porno chic qui possi?de marque les esprits est celui realise pour Extreme de Gervais[9], qui represente une scene de rivalite entre deux jeunes femmes, dont l’une est egoiste tandis que J’ai seconde, lascive, est prete a bien Afin de ouvrir le frigo ou reste enferme un cone glace. Cette nouvelle forme de chosification une femme s’est ainsi petit a petit detachee des publicites pour les vetements, des soins du corps, les parfums, Afin de s’implanter aussi en annonces pour des aliments moins bien precis, comme les eaux minerales, nos hamburgers[10] ou les hot-dogs.[11] Certaines annonces, retirees depuis, suggerent votre viol collectif (Dolce et Gabbana et Calvin Klein), ou constituent votre strip-tease. J’ai publicite de Motorola[12] met ainsi en scene une jeune femme se deshabillant (chez cette dernii?re), au benefice d’un homme (au projet) qui la visionne via son ecran de Smartphone.

Au dela des representations erotiques ou pornographiques une cherie, dans le monde d’une pub, l’hypersexualisation[13][14] et les allusions sexuelles se repandent, au risque d’encourir une censure, elle-meme tres vendeuse. Neanmoins, le sexisme ne se limite pas a ceci. Cela apparait de maniere plus sournoise au sein des prescrits de comportement et les traits physiques. Sur votre dernier plan, Notre femme-pub devra pratiquer le fitness pour soigner une apparence irreprochable, consommer des aliments sains, au detriment de toute activite intellectuelle.